Effet des ongulés sur la croissance en hauteur des semis des principales espèces forestières wallonnes

Le graphe ci-contre présente, pour les principales espèces forestières wallonnes, l’évolution des hauteurs moyennes des semis mesurées au sein des unités d’échantillonnage du réseau enclos-exclos wallon. Les hauteurs initiales mesurées à l’installation du dispositif sont représentées par les traits pointillés horizontaux tandis que les hauteurs finales mesurées après quatre années de croissance dans les enclos et les exclos sont respectivement symbolisées par les schémas verts et rouges. Ces résultats indiquent que les ongulés modifient les avantages compétitifs des semis. Le hêtre (Fagus sylvatica) et l’épicéa (Picea abies) sont les espèces les plus fréquemment observées. La croissance de l’épicéa n’a pas été affectée par les ongulés et la croissance du hêtre a été réduite de 32 %. La croissance du charme (Carpinus Betulus), du bouleau (Betula spp.), du sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et du chêne (Quercus spp.) a été proportionnellement la plus réduite par les ongulés (de 50% à 100%). La probabilité de survie est liée à la hauteur et à la vitesse de croissance des semis. Les ongulés affectent fortement la croissance des principales espèces présentes en Wallonie. La croissance de l’épicéa et du hêtre qui sont les essences les plus fréquentes, et aussi climaciques, est modérément réduite. En revanche, la croissance est drastiquement restreinte pour les essences moins fréquentes comme le sorbier des oiseleurs et le bouleau, ainsi que pour le chêne, essence à déficit chronique de régénération. En conséquence, les ongulés engendrent des difficultés importantes pour la diversification des forêts.

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