Ces peuplements sont issus de plantations d’épicéa (Picea abies (L.) Karst), de douglas (Pseudotsuga menziesii (Mirb.) Franco.) et, dans deux peuplements, de sapin pectiné (Abies alba Mill.) et de mélèze du Japon (Larix Kaempferi (Lamb) Carr). Les peuplements comprenaient en outre d’autres espèces telles Sorbus aucuparia L, Fagus sylvatica L., Tsuga heterophylla (Ref.) Sarg., Betula sp. and Pinus sylvestris L. qui se sont régénérées naturellement ou ont été préservées par la gestion forestière passée. Tous ces peuplements sont en forêts publiques gérées selon les principes de la sylviculture à couvert continu. Des éclaircies sélectives ou des coupes partielles sont réalisées périodiquement (environ tous les 6 à 12 ans). Le cerf (Cervus elaphus L.) et le chevreuil (Capreolus capreolus L.) étaient présents dans la zone mais en abondance limitée, causant relativement peu de dégâts d’abroutissement.
Dans chaque peuplement, les arbres de diamètre supérieur à 10 cm ont été cartographiés et leur diamètre mesuré. De plus, 12 sous-placettes circulaires de 3 m de rayon ont été aménagées systématiquement pour suivre la régénération (densité, hauteur) et les conditions d’éclairement. Ces mesures sont répétées tous les deux ans.
De plus, en 2016, la hauteur totale des arbres, la hauteur de la base de la couronne et les rayons de la couronne ont été mesurés. En mars-avril 2018 et en octobre 2018, les trois gaules les plus hautes de chaque espèce ont été mesurées dans chaque sous-parcelle. Leur hauteur, la longueur des pousses terminales des années 2016, 2017 et 2018 ont également été mesurées, ainsi que les pousses latérales les plus longues qui ont été sélectionnées parmi les pousses latérales poussant au dernier verticille de l’année correspondante.
Des photographies hémisphériques ont été prises au centre des sous-placettes, au-dessus de la régénération, à l’aube ou au crépuscule, au printemps 2018 (Nikon D90, objectif fisheye Sigma 4,5 mm).
Etant donné que la croissance des gaules pourrait avoir été affectée par différents ravageurs et agents pathogènes associés aux symptômes de défoliation, l’indice de rétention du feuillage a été estimé. Considérant les problèmes phytosanitaires affectant le douglas dans la zone d’étude, des observations et analyses complémentaires ont été réalisées afin d’évaluer plus en détail les dommages des ravageurs et agents pathogènes de la régénération du douglas.
À l’été 2021, la diversité floristique, l’abondance des microhabitats arborés et du bois mort ont été évaluées dans chaque peuplement.