Placettes de régénération en peuplements feuillus

Ce jeu de données contient le suivi de la régénération naturelle en peuplements inéquiennes et mélangés de chêne sessile (Quercus petraea (Matt.) Liebl.) et de hêtre (Fagus sylvatica L.), en Ardenne belge (50°15’N, 5°40’E) entre 2007 et 2012.

La disponibilité en éléments nutritifs et en eau est bien représentative des forêts de hêtres acidophiles médio-européennes (code CORINE 41.111) en Ardenne. Les précipitations annuelles moyennes des sites d’étude varient entre 931 et 1178 mm/an et la gamme température moyenne annuelle s’étend entre 8.4 and 9.4°C. Les sols bruns acides bien drainés (classification pédologique WRB) de profondeur variable (moyenne de 47 cm et écart-type de 25 cm) développés sur des substrats de schiste et de grès oligotrophes hercyniens sont majoritaires. 

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Les espèces herbacées dominantes étaient Luzula luzuloides (Lam.) Dandy & Willm, Vaccinium myrtillus L., Deschampsia flexuosa (L.) Trin, Dryopteris carthusiana (Villar) H.P. Fuchs and Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, typiques des sols acides. Les peuplements ont été sélectionnés dans des forêts publiques gérées selon les principes de la sylviculture à couvert continu. Les peuplements étudiés avaient des structures verticales et horizontales complexes et comprenaient une large gamme de classes de diamètre à hauteur de poitrine et de hauteur totale. La composition du peuplement était également diversifiée, allant de peuplements de hêtres monospécifiques à des peuplements presque entièrement dominés par le chêne. D’autres espèces (principalement Carpinus betulus L., Betula pendula Roth et Acer pseudoplatanus L.) représentaient jusqu’à 20% de la composition du peuplement.

Au printemps 2007, 27 sites ont été sélectionnés avec une régénération bien établie (de 10 à 300 cm de hauteur) afin de couvrir une large gamme de structure et de composition de peuplement. Les zones de régénération (de 100 à 6500 m²) ont été clôturées pour les protéger de l’abroutissement par les cerfs. A l’intérieur de chaque clôture, les gaules ont été échantillonnées au sein de 5 à 31 placettes carrées de 4 m² (242 placettes au total). Les placettes ont été disposées tous les 4 mètres selon un quadrillage systématique. Les gaules à l’intérieur de ces placettes ont été mesurées. Au début du suivi, toutes les gaules ont été mesurées alors que seuls les gaules les plus hautes ont été mesurées par la suite. A l’intérieur des clôtures et sur une zone tampon de 20 m à l’extérieur des clôtures, chaque arbre d’un diamètre à hauteur de poitrine supérieur à 6.4 cm a été mesuré et cartographié.

Des photographies hémisphériques et un capteur de lumière ont été utilisés pour déterminer la quantité de lumière disponible pour les gaules. Le pourcentage de lumière au-dessus de la canopée mesuré dans le sous-étage variait entre 1% et 61% pour les placettes dominées par le chêne, et entre 2% et 43% pour les placettes dominées par le hêtre. Ceci englobait une grande gamme de situations, allant d’un couvert fermé jusqu’à une trouée d’une surface proche de 1200 m² (surface sans couronne sus jacente). 

La description du sol et de l’humus ainsi que des relevés floristiques (méthode Braun-Blanquet) ont été effectués afin de calculer les niveaux trophique et hydrique pour chaque site.

Placettes de régénération en peuplements résineux

Neuf placettes permanentes de 1 ha ont été implantées en 2014 dans le sud de la Belgique afin suivre la transformation des peuplements résineux équiennes en peuplements résineux d’âges multiples. Les peuplements étudiés sont situés en Ardenne belge (environ 50°N, 5°E) entre 400 et 600 m d’altitude. Les sols dominants sont des sols bruns acides bien drainés (classification pédologique WRB) de profondeur variable s’étant développés sur des substrats oligotrophes hercyniens de schiste et de grès. Les espèces herbacées dominantes sont Luzula luzuloides (Lam.), Dandy & Willm, Vaccinium myrtillus L., Deschampsia flexuosa (L.) Trin, Dryopteris carthusiana (Villar) H.P. Fuchs et Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, typiques des sols acides. 

Les neuf peuplements ont été sélectionnés de manière à couvrir différentes compositions spécifiques et divers stades de développement.

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Ces peuplements sont issus de plantations d’épicéa (Picea abies (L.) Karst), de douglas (Pseudotsuga menziesii (Mirb.) Franco.) et, dans deux peuplements, de sapin pectiné (Abies alba Mill.) et de mélèze du Japon (Larix Kaempferi (Lamb) Carr). Les peuplements comprenaient en outre d’autres espèces telles Sorbus aucuparia L, Fagus sylvatica L., Tsuga heterophylla (Ref.) Sarg., Betula sp. and Pinus sylvestris L. qui se sont régénérées naturellement ou ont été préservées par la gestion forestière passée. Tous ces peuplements sont en forêts publiques gérées selon les principes de la sylviculture à couvert continu. Des éclaircies sélectives ou des coupes partielles sont réalisées périodiquement (environ tous les 6 à 12 ans). Le cerf (Cervus elaphus L.) et le chevreuil (Capreolus capreolus L.) étaient présents dans la zone mais en abondance limitée, causant relativement peu de dégâts d’abroutissement.

Dans chaque peuplement, les arbres de diamètre supérieur à 10 cm ont été cartographiés et leur diamètre mesuré. De plus, 12 sous-placettes circulaires de 3 m de rayon ont été aménagées systématiquement pour suivre la régénération (densité, hauteur) et les conditions d’éclairement. Ces mesures sont répétées tous les deux ans.

De plus, en 2016, la hauteur totale des arbres, la hauteur de la base de la couronne et les rayons de la couronne ont été mesurés. En mars-avril 2018 et en octobre 2018, les trois gaules les plus hautes de chaque espèce ont été mesurées dans chaque sous-parcelle. Leur hauteur, la longueur des pousses terminales des années 2016, 2017 et 2018 ont également été mesurées, ainsi que les pousses latérales les plus longues qui ont été sélectionnées parmi les pousses latérales poussant au dernier verticille de l’année correspondante.

Des photographies hémisphériques ont été prises au centre des sous-placettes, au-dessus de la régénération, à l’aube ou au crépuscule, au printemps 2018 (Nikon D90, objectif fisheye Sigma 4,5 mm).

Etant donné que la croissance des gaules pourrait avoir été affectée par différents ravageurs et agents pathogènes associés aux symptômes de défoliation, l’indice de rétention du feuillage a été estimé. Considérant les problèmes phytosanitaires affectant le douglas dans la zone d’étude, des observations et analyses complémentaires ont été réalisées afin d’évaluer plus en détail les dommages des ravageurs et agents pathogènes de la régénération du douglas.

À l’été 2021, la diversité floristique, l’abondance des microhabitats arborés et du bois mort ont été évaluées dans chaque peuplement.

Le réseau wallon d'enclos-exclos

Des dispositifs expérimentaux enclos-exclos permettant d’isoler l’effet des ongulés de celui d’autres variables sur le développement de la régénération.

Neuf cent septante unités d’échantillonnage (UE) ont été installées dans des zones forestières considérées par les experts comme favorables au développement de la régénération au stade le plus précoce de développement. Les unités d’échantillonnage ont été sélectionnées au hasard parmi les nœuds une grille de 200 mètres × 200 mètres. Les emplacements des zones défavorables ont été remplacés par de nouveaux nœuds choisis au hasard. Les UE sont composées de trois unités de sous-échantillonnage (SUE) de 6 m² chacune, l’une est protégée par une clôture (l’enclos) et les deux autres sont situées à proximité immédiate avec leurs centres matérialisés par un piquet (les exclos).

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Le réseau enclos-enclos n’est donc pas représentatif de toute la superficie forestière de la zone d’étude, mais des situations considérées par les experts comme présentant les meilleures conditions rencontrées pour la régénération forestière.

Les agents forestiers ont mesuré chaque année la hauteur des semis, le nombre de semis et le couvert des strates herbacées et ligneuses ainsi que le couvert des espèces herbacées fréquentes. Le nombre de semis d’arbres a été compté pour toutes les espèces présentes, mais seules les hauteurs des plus hauts ont été mesurées. Jusqu’à 5 semis pour une ou deux espèces considérées comme l’objectif local de régénération, et 10 autres semis pour les autres espèces.